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Neetin softcore
Va pour le clic-clac. Je me levai pour interrompre le flux de ces aveux. Mais leur netteté atteignait alors la force dune voix vivante: Tu veux voir cet agent défroqué en espérant quil va t'absoudre. Comme un bon vieux pope… Cinq mois et demi que jai envie de Sarah Briot, la responsable des ventes. Mais qui suivaient ce mort et la désespérance, En vue de la palper dun geste obscène, En sortir une, un vrai délice En suivant mon chemin de petit bonhomme. Je métais levé bien avant le jour, sans avoir vraiment dormi, et en allant vers la mer je lavais surprise encore dans sa vigilante lenteur nocturne. J'avais nagé au milieu de l'obscurité rythmée par de longues vagues silencieuses, perdant peu à peu toute conscience de ce qui m'attendait, tout souvenir du pays massé derrière la côte (l'Amérique, la Floride, prononçait en moi une voix perplexe), toute attache à une date, à un lieu. Du noir, un flot plus vif parfois surgissait, me recouvrait de son écume, disparaissait dans la nuit. Je me rappelais l'homme que j'allais revoir (un souvenir incontrôlable: la joue de Vinner avec une fine éraflure laissée par le rasoir). Je m'étonnais en pensant que la haine de cet homme était le tout dernier lien qui me rattachait encore à la vie de ceux qui vivaient sur cette côte endormie, à leur temps, à la multiplicité de leurs désirs, de leurs gestes, de leurs paroles qui reprendraient dès le matin. Le visage de Vinner s'estompait, je retournais à cet état de silence et d'oubli qu'un jour, sans pouvoir trouver le mot juste, j'avais appelé l'après-vie et qui était, en fait, ce qui me restait à vivre dans une époque révolue, dans ce passé que je n'avais jamais réussi à quitter… J'étais resté longtemps assis sur le sable, adossé à la coque d'une barque retournée. La nuit au-dessus de la mer formait un écran noir, profond et vivant, pareil à l'obscurité mouvante derrière les paupières closes. La mémoire traçait sur ce fond nocturne des visages d'autrefois, une silhouette égarée dans ces jours en ruine, un regard qui semblait me chercher à travers les années. Toi. Chakh. Toi… Les ombres de cette après-vie n'obéissaient pas au temps. Je voyais ceux que j'avais à peine connus ou ceux qui étaient morts bien avant ma naissance: ce soldat, les lunettes éclaboussées de boue, qui portait sur son dos un blessé, cet autre, étendu dans un champ labouré d'obus, ses lèvres entrouvertes vers lesquelles une infirmière approchait un petit miroir en espérant ou n'espérant pas capter une légère buée de souffle. Je voyais aussi celle qui me parlait de ces soldats, une femme aux cheveux argentés, arrêtée dans l'infini de la steppe et qui me regardait par-delà cette plaine, par-delà le temps, me semblait-il. Un homme aussi, un visage de quartz, un bandeau de pansements sur le front, qui parlait en souriant, narguant la douleur. Chakh marchant dans la foule, dans une avenue londonienne, il venait à notre rendez-vous, ne me voyait pas encore et je le piégeais dans cette solitude. Toi, devant une fenêtre noire qu'éclairait le rougeoiement des incendies dans les rues voisines. Toi, les yeux fermés, allongée à côté de moi dans une nuit de fin de combats et me racontant une journée d'hiver, la forêt muette sous les neiges, une maison qu'on découvrait en traversant un lac gelé. Toi… Les sandales, tu sais parfaitement que ça ny change rien. Et si ça te distrait de jouer à l’homme des temps obscurs, tu ferais mieux de te mettre dans le crâne que l’homme préhistorique, quoi que j’en pense, n’était sûrement pas assez crétin ni assez primaire pour vivre à poil. Paroles et Musique: Georges Brassens 1985 Cest alors que je me traînai jusqu’au mur du jardin pour remettre à Jean-Marie la lettre que je vous avais écrite le matin. Ah! ça va, tu mas fait peur! Tu as raison. Je ne sais pas si cest une bonne idée mais j'y pense depuis un bout de temps… et je me disais que c'était vraiment une chose qui me ferait plaisir… Alors comme il n'y a plus beaucoup de choses qui me font plaisir ces derniers temps… je… je t'ai appelé. Cétait donc mercredi matin. J’ai été directement à la SODECO et j’ai garé ma voiture dans le parking souterrain. On dirait par tout le pays Il ma semblé soudain quils chantaient un peu faux. Ça va flotter toute la nuit, dit Mathias. Cest triste, pour un 31 mai. neetin softcore Là, vous bandez si bien que vous pouvez soulever la table (avec un peu dentraînement évidemment)..