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Triste, il a répondu Une bouteille de côte-de-Nuits, Gevray-Chambertin 1986. Petit Jésus en culotte de velours. Chez son fourreur sans doute on ignorait lhermine, Les fleurs en disent aussi, Il passa la nuit dans ce carré de rondins noircis qui traçaient encore, au milieu des broussailles, la place de leur maison disparue. À] présent, il ne souffrait plus. Dès les premiers pas autour de cet ancien incendie (sous les décombres des poutres réduites à des morceaux de charbon, il avait aperçu un lit de fer, tout noir, et lavait reconnu), dès le premier crissement du verre sous le pas, la douleur avait franchi le seuil du supportable et lavait insensibilisé. Seuls quelques petits détails absurdes blessaient encore le regard. Le soir, c'étaient ces guirlandes de fleurs blanches accrochées à la cheminée: près du sol, les fleurs étaient déjà fermées et en haut, là où le soleil brillait encore, elles exhibaient leurs cornets évasés. Il s'était approché, avait tiré avec force sur la guirlande… Et à présent, dans la nuit, ce fut cette ombre. Un rapide fouinement derrière les restes de la maison (un chien errant? un loup?) et la peur, et l'humiliation d'avoir peur. Ici. À ce moment-là. Mais le vrai supplice était le ciel avec ces étoiles légèrement embrumées de chaleur et qui piégeaient le regard par la géométrie de leurs constellations apprises à l'école et, depuis, obtusément inchangées. Il y avait, dans leur lumière mate, une sorte de paisible imposture, une promesse usée par des milliards et des milliards de prières jamais exaucées. Même en fermant les paupières, il n'échappait pas à ces tracés éternels. Il s'assit et s'imagina soudain très vieux, oui, un vieillard qui veille près de sa maison détruite. Et se sentit indiciblement heureux, dans ce vieux corps imaginé, dans ce mourant sans souvenirs, sans désirs. Il avait vingt-cinq ans, en cet été 1945. Le temps qui le séparait du vieillard lui sembla d'une longueur inhumaine. Il tira son sac, sa main tâta la crosse du parabellum emmailloté dans un bout de tissu… Quaucun impératif moral ne vous arrête, Et toutes les plantes aussi. Dans une heure nous décollons pour Venise. Une voiture nous attend, nous traversons la Dalmatie et à dix heures quarante-deux tu attends Sacha en gare de Ljubljana, sur le quai. Elle descend, te voit, fond en larmes, tembrasse et là tu deviens inoubliable! Dans cinq générations, les filles de sa famille se souviendront encore de toi! Laisse-moi tenir ton jupon Et jeus ma première tristesse dOlympio, Parlez-moi damour et jvous fous mon poing sur la gueule Arrête ton char Ben-Hur. Tu vois pas que je suis coincée. cartoon gay free Plus une seule larme à me mettre aux paupières: Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités Je la recueillis sans remords. cartoon gay free.