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A dir que ma guerr favorite Avec ma ptit couronn', j'avais l'air d'un con Ou embras- Je me demandais où elle dénichait des étrangetés pareilles, des mecs tatoués de bas en haut et des filles montées sur des échasses pas croyables qui riaient pour nimporte quoi en secouant ce qui leur tenait lieu de chevelure. Tant pis sils me croient fou à lier Un peu nerveuse comme au seuil dune histoire damour. Ferma son cœur à mon baiser On avait apporté quelques litres aussi, Regarde, jai cousu ça pour toi, dit-elle en déployant une chemise en gros coton gris-vert. Une vraie vareuse de soldat, nest-ce pas? Tu pourras la mettre lundi. Des passerells, il y en a plus Au profit des pantins Et cette renchérie Il naurait pas aimé essuyer un refus. Donc, prudence et pondération. Mais ça ne coûtait rien d’imaginer. Il avait bien observé cette Juliette qui lui avait semblé jolie et énergique, dans la quarantaine, et il avait estimé qu’elle n’avait rien à faire avec un vieux flic. Même encore beau, à ce qu’on disait. Lui, il n’avait jamais vu ce que les autres trouvaient de bien à son visage. Trop maigre, trop tordu, pas assez pur à son goût. En aucune façon il ne serait tombé amoureux d’un type dans son genre. Mais les autres, oui, souvent. Ça lui avait rendu de gros services comme flic, sans parler du reste. Ça avait fait de la casse aussi. Armand Vandoosler n’aimait pas quand ses pensées en arrivaient là, à la casse. Ça faisait déjà deux fois en un quart d’heure. Sans doute parce qu’il changeait une fois encore de vie, de lieu, d’entourage. Ou peut-être parce qu’il avait croisé des jumeaux à la poissonnerie. Il se déplaça pour mettre son panier à l’ombre, ce qui le rapprocha en même temps du front Est. Pourquoi bon sang fallait-il encore que ses pensées en arrivent là ? Il n’y avait qu’à simplement guetter l’apparition de la voisine de gauche et s’occuper du poisson pour les trois ouvriers de la tranchée. De la casse ? Oui et alors ? Il n’était pas le seul, bordel, merde. C’est entendu, il y avait souvent été fort. Surtout pour elle et ses deux jumeaux qu’il avait quittés un jour en deux temps, trois mouvements. Les jumeaux avaient trois ans. Pourtant il y tenait à Lucie. Il avait même dit qu’il la garderait toujours. Et tout compte fait, non. Il les avait regardés s’éloigner sur un quai de gare. Vandoosler soupira. Il redressa lentement la tête, repoussa ses cheveux en arrière. Ça leur faisait vingt-quatre ans maintenant aux petits. Où étaient-ils ? Quelle merde. Quelle connerie. Loin, près ? Et elle ? Inutile d’y penser. Pas grave. Aucune importance. L’amour, il en pousse comme on veut, ils se valent tous, il n’y a qu’à se baisser pour les ramasser. Voilà. Pas grave. Faux qu’il y en a de mieux que d’autres, faux. Vandoosler se leva, prit son panier et s’approcha du jardin de la voisine de l’Est, Juliette. Toujours personne. Et s’il allait voir plus loin ? S’il avait été bien renseigné, elle tenait le petit restaurantLe Tonneau,deux rues plus bas. Vandoosler savait parfaitement cuisiner le poisson maisça ne coûte rien de demander une recette. Qu’est-ce qu’on risque ? Dit sans malice Tous les deux en faction, ils parlèrent en chuchotant sans se voir dans lobscurité. Les positions allemandes étaient très proches, on ne pouvait même pas allumer une cigarette. Les réponses du soldat laissaient Pavel perplexe. Il se paie ma tête, celui-là…, se disait-il de temps en temps, et il essayait dans la clarté grise de la nuit de juin de distinguer les traits de son étrange interlocuteur. Mais le reflet de la lune renvoyait juste le bref scintillement des lunettes, la tache pâle du front. Qui se mettent en deuil exprès.

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