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En 1991, jétais sûrement occupé à chercher mes veines et jai pas vu qu'y avait une guerre. Tu me diras je m'en fous. Je te dis la guerre du Golfe parce que c'est un bon exemple. Cette lueurétait celle dune petite lampe fumeuse suspendue à un clou près de la première porte à droite. Un jour se perchait Ah! les salopes! Par les effets de sa hantise Sa folle course sest terminée au bout dun chemin, le matin où, fatigué d'être lui-même, ou de ne l'être pas assez, il enfonça le canon d'un fusil dans sa bouche. Son cerveau magnifique fut brûlé. La détonation ne cessera jamais de résonner en moi. Ce jour-là, j'eus envie d'aller cracher sur la tombe du Zubial. Quand j'appris la nouvelle sur une île du Pacifique, en terre kanake, j'eus honte d'être Jardin. Que vaut une famille dont les idées pleines de roman et les rêves illimités tuent l'un de ses fils en le rendant fou? Je croyais que je ny pensais plus mais il me suffisait dêtre un moment seul dans un endroit à peu près calme pour la laisser venir. Jachetai un lapin vivant et, prenant au bout d’une aiguille une goutte de la liqueur inconnue, je lui fis une légère piqûre à la patte. Depuis, elle a recueilli deux chiens et un chat alors lu penses… avec une ménagerie pareille, cest carrément mission impossible pour trouver un mec bien. Et je taurais donné plus de fleurs quune abeille Et les palsambleus Longéchange de regards, façon tu me tiens, je te tiens par la barbichette. Qui font ça nont Le voici!… dit-il en baissant la voix. Encore que. On ne faisait pas ce quon voulait de ce type. Mathias était buté et orgueilleux. Aussi orgueilleux que lui ? Peut-être bien pire. En tous les cas, le prototype du chasseur-cueilleur qui poursuit son aurochs jusqu’à épuisement et qui fuit sa tribu plutôt que de rentrer bredouille. Non. Ça, c’était le portrait d’un con et Mathias était fin. Mais il pouvait rester muet pendant deux jours si l’une de ses idées se voyait contrariée par la vie. Idées trop denses, probablement, ou bien désirs inadaptables. Marc, qui poussait le bavardage jusqu’à l’art de la dentellière, fatiguant souvent son public, avait dû plus d’une fois la boucler devant ce vaste type aux cheveux blonds qu’on croisait dans les couloirs de la faculté, silencieux sur un banc, pressant lentement ses deux grandes mains l’une contre l’autre, comme pour réduire en bouillie les sorts contraires, grand chasseur-cueilleur aux yeux bleus perdu dans sa course à l’aurochs. Normand peut-être ? Marc s’aperçut qu’en quatre années passées côte à côte, il ne lui avait jamais demandé d’où il venait. Qu’est-ce que ça peut foutre ? Ça attendrait encore. Siméonidis écouta avec attention ce discours qui semblait plus stupide et lourd aux oreilles de Marc à mesure quil le débitait. Il les invita à entrer. Un flic en uniforme était là, qui interrogeait dans le salon une femme qui devait être Mme Siméonidis. Marc n’osa pas la dévisager, d’autant que le dialogue s’était interrompu à leur entrée. Il ne put que percevoir par l’angle de son regard une femme de soixante ans assez ronde, aux cheveux tirés derrière la nuque, qui ne leur marqua qu’un léger signe de bienvenue. Elle s’occupait des questions du flic et elle avait l’expression dynamique de ceux qui souhaitent être décrits comme des dynamiques. Siméonidis traversa la pièce d’un pas assez vif, entraînant Marc et Lucien, marquant une indifférence appuyée pour ce flic qui encombrait son salon. Mais le flic les arrêta tous les trois en se levant d’un mouvement brusque. C’était un jeune type à l’expression butée, bornée, conforme à la plus tragique idée qu’on puisse se faire d’un crétin à qui la consigne tient lieu de pensée. Pas de chance. Lucien poussa un soupir exagéré. Me lance grandmaman. Je vais courir la gueuse. Il entendit des bruits métalliques. Lucien défaisait le nœud tout en maintenant la tension pour que Marc ne tombe pas plus bas. Il était bon, Lucien, très bon. Et la chaîne remonta, avec lenteur. Sur une table située à peu près au milieu de cette modeste cellule, des papiers et des livres étaient amoncelés dans le plus beau désordre. De quand date son mariage avec Pierre ? demanda Marc..